Itinéraires techniques

Une fois les plantes suffisamment développées, le producteur procédera au « buttage » : une technique pour désherber la culture et éviter que les futurs tubercules ne sortent du rang. Cela facilite grandement la récolte ! Il s’agit aussi de les protéger de la lumière qui entraîne le verdissement. Cette opération cruciale demande une grande réactivité pour intervenir au bon moment, qu’il s’agisse d’un mercredi ou d’un dimanche.

Si tout s’est bien passé, la culture arrive à maturité au bout de 3 à 4 mois. Pour hâter la récolte et ainsi soustraire les tubercules fils aux parasites et maladies du sol, le producteur va procéder au broyage de la végétation. La pomme de terre va « accélérer » la formation de sa peau pour supporter l’opération de récolte et assurer sa conservation.

Après 3 semaines environ, l’arrachage peut enfin démarrer. Il se fait le plus souvent au moyen d’engins spécifiques, des « arracheuses à patates ». Elles permettent d’extirper les tubercules du sol, tout en éliminant un maximum de terre pour la laisser là où elle doit être.

On réalise un premier triage en écartant les cailloux éventuels et les pommes de terre non consommables. À cette étape, le paysan peut enfin commencer à mesurer le fruit de son labeur.

La pomme de terre est acheminée à la ferme ou vers nos centres pour être calibrée (séparation des petites, moyennes et grosses pommes de terre), avant d’être « séchée ». Elle est ensuite entreposée en palox et refroidie pour lui assurer la meilleure conservation possible.

De même que pour les autres espèces, nous préparerons le produit au fur et à mesure des commandes, qui nous sont transmises quotidiennement. Les pommes de terre sont : 

  • Brossées voire occasionnellement lavées. Le lavage des pommes de terre laissent apparaître les défauts présents sur la peau et génère ainsi d’énormes pertes alors que le produit est parfaitement consommable. Raison pour laquelle nous avons toujours milité pour la vente de pomme de terre brossée uniquement. 
  • Triées
  • Conditionnées selon les demandes

Les jeunes carottes sont très frêles et se développant lentement. Le producteur est systématiquement obligé d’intervenir manuellement : avec son pouce et son index, eh oui !, il va extirper les adventices que les machines n’ont su éliminer. Un geste qui peut représenter jusqu’à 600 heures de travail par hectare, et pourtant aboutir à l’abandon de la culture… lorsque les conditions météorologiques ne permettent pas d’intervenir au bon moment.

Une fois l’enherbement maîtrisé, le paysan va déposer à la main des filets anti-insectes, pour protéger la culture des larves d’insectes et éviter de récolter des carottes creusées de galeries, non commercialisables. Si tout s’est bien passé, la culture arrive à maturité au bout de 4 à 5 mois environ selon les variétés.

Chez Douar Den, les carottes sont récoltées entre août et octobre à l’aide d’une machine qui les tire par les fanes. Cette technique est privilégiée car elle est douce et évite d’endommager les racines de carottes. Évidemment, si le feuillage est dégradé il faudra les arracher par le sol. Les premières carottes sont commercialisées en flux tendu pour préserver toute leur fraîcheur. Pour les ventes de l’hiver et du printemps, elles sont arrachées au plus tard fin octobre afin de les soustraire aux attaques de parasites ou de maladies, mais également pour ne pas abîmer les sols qui ont commencé à se gorger d’eau.

Pour assurer leur conservation, les carottes sont stockées dans des grandes caisses en bois (palox), en chambre froide, avec une hygrométrie très élevée. La carotte possède, en effet, une peau très fine qui peut facilement conduire à sa déshydratation. À mesure que les commandes nous sont transmises par nos partenaires commerciaux, les carottes sont :

  • Lavées
  • Calibrées
  • Triées
  • Emballées selon la demande du client (cageot bois, emballage unitaire…)

Après les nombreuses opérations de désherbage, mécaniques voire manuelles, les oignons vont être « tondus ». Cette opération consiste à éliminer les 3/4 du feuillage afin d’aider notamment à l’opération de récolte. Celle-ci va s’opérer en deux phases. La première consiste à les soulever pour les déraciner et les aligner en rang, ce qui facilitera leur ramassage. Ils vont rester à même le sol durant plusieurs jours afin de débuter l’étape du séchage. Tenant compte des conditions météorologiques, la deuxième phase va consister à les ramasser grâce une récolteuse qui permet de procéder à un premier triage directement au champ.

Dans le délai le plus court possible, les oignons sont placés dans de grandes caisses en bois appelées palox puis entreposés dans des bâtiments de stockage spécifiques. Trois opérations successives seront alors réalisées.

D’abord le « séchage » complet qui consiste, à débarrasser l’oignon de toute humidité superficielle et de l’eau qui peut se trouver à la base de la tige. Cette eau peut s’avérer très néfaste pour la conservation des bulbes. L’étape suivante, pour pallier à la non-utilisation de fongicides de stockage, est d’augmenter la température jusqu’à 31°C pendant 7 jours afin de détruire un certain nombre de champignons. Une fois ces opérations terminées, la température de stockage sera abaissée de 0,5°C chaque jour jusqu’à une consigne de 1°C. Ces températures basses limiteront le développement de certains pathogènes et retarderont la germination des bulbes. Et oui, ils sont vivants. Donc en Bio, pour conserver les oignons, on souffle le chaud et le froid !

À mesure que les commandes nous sont transmises par nos partenaires commerciaux, les oignons sont :

  • Équeutés (débarrassés de leurs tiges et racines)
  • Calibrés
  • Triés
  • Emballés