C’est quoi la Bio pour nous ?

Le Bio ou la Bio ?

Le Bio, c’est le produit, « juste » le produit. Il est sain, dépourvu de produits chimiques de synthèse ; il n’a pas été modifié génétiquement et a été cultivé selon des règles qui visent à protéger l’environnement. La Bio, ce sont aussi des valeurs de respect, un état d’esprit de partage, le souci de développer le tissu socio-économique en milieu rural grâce à des prix rémunérateurs pour les agriculteurs et tous les acteurs de la filière.

Pourquoi j’achèterais des produits Bio ?

Parce que je veux prendre soin de mon corps, prendre soin de la planète et prendre soin de nos paysans.

Comment je sais que c’est Bio ?

Grâce au logo « AB ».

Qu’est-ce que ce logo me garantit ?

Que le cahier des charges de l’Agriculture Biologique a été respecté à toutes les étapes de la filière, grâce à des contrôles réalisés au moins 2 fois par an chez chacun des acteurs (du producteur au distributeur en passant par le conditionneur ou transformateur) par un organisme indépendant et accrédité. Si ce règlement n’est pas respecté, le produit ne peut tout simplement pas être commercialisé avec le logo AB. Lors d’une pollution, même accidentelle, la structure se voit immédiatement retirer son certificat Bio (ex : un pesticide appliqué dans le champ voisin ou un résidu de produit chimique hérité de l’ancien propriétaire).

Comment fait-on pour produire des légumes Bio, beaux ?

Dans un premier temps, arrêter l’usage des engrais et des pesticides permet de restaurer la Biodiversité. On voit revenir des auxiliaires qui facilitent la tâche du paysan comme les vers de terre qui « labourent » naturellement les sols, ou toutes celles qui travaillent sans frais en contenant les parasites des cultures.

Comment une ferme peut-elle devenir Bio ?

Le paysan devra pour cela respecter le cahier des charges de l’Agriculture Biologique pendant 2 à 3 ans avant de pouvoir commercialiser ses produits sous le label AB.

Quid du savoir-faire paysan ?

Le savoir-faire paysan conduit à chercher l’équilibre en diversifiant les cultures… Laisser le temps à la terre de se reposer, en apportant des fumiers, en sélectionnant des variétés et races adaptées à ce système de production économe. Et puis, il faut beaucoup de temps et de passion au producteur pour pallier les aléas, pour être au plus près de ses animaux ou de ses cultures et intervenir juste à temps. Prendre soin de la terre, c’est aussi être capable de se courber pour désherber à la main.

Pourquoi les produits Bio sont plus chers ?

Aujourd’hui encore, les rendements sont plus faibles en Bio qu’en agriculture dite « conventionnelle ». Les aléas sont plus fréquents du fait des maladies et parasites.

Les besoins en main-d’œuvre sont plus importants car de nombreuses opérations sont faites manuellement, tels que certains désherbages.

Les coûts logistiques sont plus élevés car les quantités sont souvent moindres.

Quid de la rémunération des producteurs biologiques ?

Malgré les efforts considérables et l’utilité évidente de ce type de pratiques pour le bien commun, rien ne garantit dans le cahier des charges de l’Agriculture Biologique une juste rémunération du paysan. Pour corriger cette injustice, Douar Den défend le principe de la construction ascendante du prix basée sur les coûts de revient.